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Voici près de 15 ans que les fils et les filles de Côte d'Ivoire se déchirent. Le pays de la paix, de l'hospitalité et de la fraternité n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Ils ont tout refondé, tout transformé, tout déformé, tout détruit. Ils n'ont rien compris à ce qui faisait le fondement et le succès de ce beau pays, aveuglés qu'ils étaient par leur orgueil et leur vanité. Face à la réalité ils se révèlent petits, méchants, corrompus, calculateurs et dangereux d'incompétence.

La Côte

d'Ivoire a tout perdu, tout ce que nos parents avaient pris tant de temps et d'amour à bâtir tombe aujourd'hui en déliquescence, en ruine. Ils se pavanent sur les restes de ce qui fut notre gloire à tous, eux qui n'ont connu que l'envie sont, à présent, incapables de créer le Bonheur pour les Ivoiriens. Leur vision du Bonheur se limite à leurs plaisirs personnels. Ces nouveaux riches, ces charognards du peuple prospèrent dans la fange qui fait à présent notre quotidien : la paupérisation de la population, l'illettrisme, l'effritement de la société et de ses valeurs morales, la maladie, l'insécurité physique et sanitaire. Ils se vautrent dans tous les maux de cette société en perdition et se proclament investis par Dieu et les Hommes.

Non, non et non. Nous n'avons plus le droit au nom des valeurs que nous avons reçus, au nom de ce que nous sommes, au nom de ce que nous voulons pour nos enfants, de tolérer que des incompétents nuisent à notre vie, à notre destin. Ils attentent chaque jour un peu plus à notre intégrité physique et morale.

En effet, nous sommes aujourd'hui victimes impuissantes de leurs carences et de leur appétit féroce du gain mal acquis. Le scandale des déchets toxiques hypothèques pour des années l'avenir des Ivoiriens et de

la Côte

d'Ivoire. C'est un crime contre l'humanité qui ne doit pas rester impuni. Cette affaire doit marquer la fin de l'impunité et du laxisme de l'Etat à tous les niveaux que ce soit. Je demande le respect pour mes frères et soeurs de la majorité silencieuse. Je demande la délivrance pour mon peuple. Je demande que soient vaincus les démons de la division et de la haine qui se sont emparés de mon pays.

J'ai l'impression d'être à bord d'un bateau à la dérive dirigé par un capitaine schizophrène. Ce capitaine au deux visages nous conduits gaiement vers notre perte. J'ai longtemps cru que quelques uns, peut être par

pitié sinon par bravoure, viendraient nous sauver de cet horrible cauchemar. Il semble, malheureusement, que nous ne faisons pas tous le même rêve horrible. Certains pensent encore peut être que le pire reste à venir (c'est possible) mais sommes-nous tenus au pire? N'y a-t-il pas d'autres alternatives? Le bonheur nous est-il interdit? Est-ce que tous les Ivoiriens ont vraiment perdu espoir en un avenir meilleur? Moi, je crois que les Ivoiriens ont assez soufferts.

Il nous appartient, Nous société civile (la vraie Société civile, celle qui ne fait pas de politique, celle qui ne se souille pas de l'argent mal gagné), d'imposer notre vision de notre avenir pour notre propre survie. Passons-nous des messages pour dire ça suffit!! Pour dire aux politiciens notre ras-le-bol! Pour dire enfin que nous voulons d'un nouvel ordre politique qui place le bonheur de l'Ivoirien au dessus de toute autre considération. Faisons entendre nos voix pour que nous puissions laisser à nos enfants un pays digne de ce nom.

C'est parce que je veux encore croire à un bonheur équitable que j'écris pour partager avec d'autres mon envi de changement, mon envie d'un mieux être pour mes semblables et moi-même. Je ne veux pas aller chercher ailleurs le bonheur qui m'est dû ici chez moi. C'est pourquoi je demande à tous ceux qui s'arrogent le droit de présider à nos destinées de nous libérez et de faire la place à une société nouvelle que j'appelle de tous mes voeux.

Réagissons, échangeons, discutons et diffusons la bonne parole pour créer ensemble une saine émulation pour le changement de la Côte d'Ivoire et l'avènement de l'Ivoirien nouveau!